Retrouvez les dossiers d'actualité du mois par le Cabinet de recrutement R.C.V. Conseil :
- Salaires des cadres : le millésime 2020 plombé par la crise du coronavirus,
- L'exode urbain : mythe ou réalité ?
- L'édito : "La grande peur",
- Le Chargé de recrutement de la quinzaine.


Spécialisé depuis plus de 22 ans dans les métiers du BTP, de l'Industrie, des Energies, des Services aux entreprises, de la Santé et de l'Immobilier, nous répondons à vos besoins sur les profils production, exploitation, études, commerciaux, techniciens, managers,… (www.rcv-conseil.com).



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La grande peur

La communication incessante des gouvernements et des médias à propos de la Covid-19 est très anxiogène. Et elle est tout aussi partiale aujourd’hui qu’avant le confinement, où les mêmes niaient l’épidémie, refusaient les masques et se moquaient des Italiens et de leur système de santé…

Bref, après avoir communiqué sur les décès, il est annoncé uniquement aujourd’hui le nombre de tests positifs sans indiquer le nombre de tests réalisés. 2,9 % des tests s’avèrent positifs (225.000 sur 7,7 millions de tests) et sur les cas positifs détectés, le taux de décès est de 8,27 % ce qui ramène le taux de décès sur l’ensemble de la population testée à 0,24 %. Certes un mort de plus est un mort de trop, mais enfin les résultats ne doivent pas être très éloignés d’une épidémie de grippe. Pourquoi alors cette communication de guerre ?

Celle-ci provoque ainsi la grande peur. Celle qui agit sur les comportements : les restaurants sont désertés, les hôtels vides et les transports sous utilisés.

C’est là que la peur de la Covid-19 fait plus de victime que la Covid-19 elle-même.

Et parmi les victimes, l’économie en général dont le dynamisme est souvent lié à la confiance. Mais il y a maintenant aussi le recrutement. Non pas que les embauches dans nos secteurs d’intervention soient notoirement en baisse mais ce sont plutôt les profils que nous approchons qui cèdent à la crainte déraisonnable et fantasmatique pour refuser, en fin de processus, les propositions pourtant séduisantes que leur font les entreprises. La peur, la peur du risque, la peur du changement, le confort de l’inconfort !

Notre métier constituait jusqu’à présent à trouver et séduire les profils que nous chassions pour nos clients. Il nous faut maintenant les rassurer, les ramener dans la réalité que leur entourage, les pouvoirs publics et BFM TV cherchent toute la journée à les en éloigner.

Le recrutement des profils à potentiel va donc devenir plus difficile ; en revanche, ceux que les entreprises auront licencié, et elles ne licencient pas forcément les meilleurs en premier (!), seront disponibles. Attention alors au miroir aux alouettes, et aux erreurs de recrutement qui se paieront cash dans les mois qui viennent !

La peur est l’ennemie du recrutement et son coût peut être considérable ! 
 
 

Régis de la CROIX-VAUBOIS
Président

 

Le Chargé de Recrutement de la quinzaine

Louis-Marie MOINIER : Titulaire d'une Maitrise d'Economie Appliquée et Sciences Politiques (2009) et d'un Master en Management des Ressources Humaines (2010), après une première expérience comme Chargé de recrutement, il est intervenu en gestion des ressources humaines sur un site d'ALSTOM en Inde et comme Consultant SIRH au sein d'une SSII, conseil en organisation et management des ressources humaines ; il intervient chez R.C.V. Conseil comme Chargé de recrutement, responsable des secteurs Industrie, Génie Civil, Sols, VRD, Travaux Publics, Environnement, Travaux Spéciaux, Rail, Contrôle Technique, Expertise, Structures.


3 questions à Louis-Marie MOINIER :

Rentrée morose ou rentrée dynamique ; comment se passe la rentrée cette année dans le recrutement ?
La rentrée 2020 est à l’image de ce que nous avons vécu ces derniers mois : inédite ! Nous avions pour habitude d’avoir un afflux de commandes aux alentours du 10 septembre ; le rythme est plus hésitant actuellement. Pour autant, la situation est loin d’être catastrophique. Si la demande s’est fortement ralentie chez les Majors, dont nous savons par nature que l’arrêt de leurs activités induit un fort effet d’inertie sur leurs reprises, les PME et TPE continuent quant à elles à nous solliciter car les besoins sont toujours là. Nous avons même plusieurs de nos clients qui sont en phase de croissance !
A contrario, nous apercevons une baisse du taux de transformation de nos recrutements. Si les candidats que nous approchons indiquent être toujours à l’écoute d’opportunités, il n’en reste pas moins qu’au moment où il faut accepter une proposition (qu’ils ont parfois négociée), beaucoup reviennent sur leur décision car pollués par un environnement (notamment médiatique) anxiogène. A nous de les ramener dans le réel, et ceci dès nos premières prises de contact. Il faut donc élargir les fondamentaux de notre métier de « chasseurs de têtes » : sélectionner, séduire et rassurer.

Quels sont les impacts de la crise sanitaire et des mesures prises par les pouvoirs publics sur le recrutement au quotidien ?
Comme toutes les autres entreprises, nous avons dû nous adapter aux exigences sanitaires des pouvoirs publics, tout en veillant à ne perdre ni en bon sens, ni en efficacité. La vie continue ! Quant aux mesures de relance en tant que telles, il est difficile en cette rentrée d’en mesurer l’efficacité. Nous avons évoqué précédemment un ralentissement de la demande. Celui-ci, dans bien des cas, s’explique par un manque de visibilité des entreprises sur les besoins à venir. D’après certains de nos clients, les promoteurs immobiliers vont avoir besoin de reconstituer leurs stocks, donc l’année 2021 devrait être très bien orientée sur le logement. Quant aux mairies et collectivités, la situation devrait s’éclaircir d’ici la fin du mois de septembre.

Pensez-vous que cette crise impactera durablement le marché du travail et la manière de travailler ?
Toute crise s’accompagne nécessairement de changements de fond. Celle que nous venons de traverser vient de nous apprendre deux choses fondamentales. La première, c’est que la simple compétence technique ne suffit pas à faire d’un collaborateur un bon professionnel. L’implication, la fiabilité, la motivation, la loyauté, voire la capacité de résilience, et donc les qualités humaines de manière générale, sont essentielles. Ces excellents candidats sont nécessairement bien en poste car choyés par leurs employeurs actuels qui ne veulent pas les laisser partir. N’étant donc pas sur les job-boards, à nous d’aller les chercher directement sur leurs lieux de travail et de les inciter à s’ouvrir au marché.
Le second point concerne l’organisation du travail. Le confinement a montré que le télétravail est un moyen efficace de s’adapter aux contraintes extérieures. Il peut parfois devenir un élément de négociation dans le cas où la distance travail-domicile peut poser problème. En revanche, il ne peut devenir la norme dans des secteurs comme le BTP et l’industrie où le contact humain et les impératifs de l’exploitation nécessitent des contacts de visu.


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Salaires des cadres : le millésime 2020 plombé par la crise du coronavirus

Baisse des éléments variables de la rémunération, frein à la mobilité externe, chômage… Après deux années fastes, en 2017 et 2018, et une année de stabilisation, en 2019, la crise du coronavirus pourrait provoquer cette année une baisse du salaire médian des cadres du privé qui s'est maintenu à 50.000 euros l'an dernier, selon une étude publiée par l'Apec (avec Les Echos).

Jusqu'à présent, on s'est beaucoup focalisé sur les conséquences de la crise sanitaire sur l'emploi. Et pour cause : le chômage a flambé au printemps et cette rentrée va apporter son lot de restructurations et faillites. Mais le coronavirus devrait aussi peser sur les salaires. C'est ce que montre l'édition 2020 du baromètre de l'Association pour l'emploi des cadres (Apec), publiée mercredi 2 septembre, pour ce qui concerne l'encadrement.

Baisse du salaire médian en perspective

L'Apec prend garde à ne pas sonner le tocsin. Mais la perspective d'une baisse du salaire médian des cadres en 2020 - qui serait une première, en tout cas depuis 2009 - est bel et bien inscrite en filigrane dans son étude. « Alors que l'on assistait depuis plusieurs années à une hausse constante du salaire des cadres, plusieurs phénomènes vont remettre en question cette dynamique », souligne le directeur général de l'Apec, Gilles Gateau. Le premier est l'impact de la crise sur les composantes variables de la rémunération, avec deux populations particulièrement concernées par leur baisse attendue : les commerciaux plus nombreux que les autres à bénéficier d'une part variable et les salariés de grandes entreprises mieux servis d'ordinaire en épargne salariale.

Les trajectoires de carrière des cadres vont aussi être impactées. D'une part, aux générations bénies entrées sur le marché du travail à la fin des années 2010 et qui ont bénéficié d'un coup de pouce salarial - 62 % des moins de 30 ans ont été augmentés en 2019 -, succèdent des générations heurtées de plein fouet par la crise qui va plomber leur début de carrière. D'autre part, la crise va mettre un coup d'arrêt à la mobilité externe, ces changements d'entreprise, source de ressaut salarial. Enfin, l'augmentation du chômage va aussi peser. Tout cela alors même que les entreprises devraient donner un tour de vis à leurs politiques salariales.

Retournement de tendance

Ces sombres perspectives devraient marquer un retournement de tendance . Après deux années très dynamiques, en 2017 et 2018, le salaire médian s'est « stabilisé à 50.000 euros » à la fin de l'an dernier (fixe + variable), note l'étude réalisée à partir du dépouillement de 16.000 questionnaires individuels. La rémunération moyenne a, elle, progressé de 2,5 % en 2019 pour atteindre 57.100 euros. Un seul secteur - banque assurance et immobilier - a connu une baisse de sa rémunération médiane, après cependant une forte progression les deux années précédentes. Le secteur des équipements électriques et électroniques est celui qui a connu la plus forte progression (+5,8 %), suivi par les industries chimiques à +4,4 %. Si bien que la progression globale de l'industrie a talonné celle des services, premier secteur employeur de cadres (+1,9 % contre +2,1 %).


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L'exode urbain : mythe ou réalité ?

L’expérience du confinement a-t-elle fait se détourner la demande d’achat et de location des métropoles au profit des villes moyennes ou, au contraire, l’attractivité des grands centres urbains permet-elle à ces derniers de conserver leurs habitants ? (avec Economie Matin).

Sur SeLoger, 2 phénomènes émergent. D'une part, l'augmentation des volumes d'annonces d'achat et de location dans les villes de plus de 100 000 habitants. (+ 41% d'annonces à Paris et +23% à Lyon par exemple). D'autre part, les grandes métropoles demeurent toujours au coeur des recherches avec une attractivité accrue sur des villes comme Toulouse qui ont vu le volume de recherches augmenter de 104% ou encore Nantes avec +91% de recherches. Dresser un bilan sur l'exode urbain nous semble précipité à date. Néanmoins, des marchés nouveaux pourraient tirer leur épingle du jeu : les villes moyennes autour des grandes métropoles.

Oui, les Français désertent les grands centres urbains

La crise sanitaire a-t-elle - vraiment - rebattu les cartes du marché immobilier et contribué à booster l'attractivité de territoires jusqu’alors délaissés car trop éloignés des grandes villes au sein desquelles se concentrent pourtant les créations d’emplois ? À la lecture des chiffres enregistrés sur notre site, on constate que dans certaines villes de plus de 100 000 habitants, le volume d’annonces immobilières (qu’il s’agisse d’achat ou de location) a fortement augmenté si l’on compare entre elles les périodes allant du 1er juin au 31 juillet 2019, d’une part et 2020, d’autre part. C’est le cas à :

Lyon : + 23 % d’offres au global / + 46 % à l’achat / + 7 % à la location.

Nantes : + 16 % d’offres au global / + 6 % à l’achat / + 32 % à la location.

Paris : + 41 % d’offres au global / + 24 % à l’achat / + 64 % à la location.

Mulhouse : 4 % d’offres au global / + 12 % à l’achat / - 5 % à la location.

On peut toutefois légitimement s’interroger quant à l’objectif que poursuivent ces propriétaires vendeurs… Désirent-ils vendre leur logement lyonnais, nantais ou encore parisien afin d’acheter plus grand, moins cher, plus vert, quitte pour cela, à s’éloigner des grands centre urbains ? C’est une possibilité qui ne saurait être écartée. D'après notre étude SeLoger, 29 % des Franciliens interrogés ont ainsi élargi leur périmètre de recherche et prospectent désormais loin des grandes villes.

Non, les grandes villes ne se vident pas leurs habitants

Si l’enfermement auquel nous ont contraints les mesures de confinement ont incontestablement modifié les aspirations des Français, et, par voie de conséquence, transformé la demande, les envies d’espace, d’extérieurs (une grande terrasse, un bout de jardin) et de verdure formulées par les Français semblent n’avoir été suivies d'aucun effet… Même si la banalisation du télétravail change la donne, force est de constater que c'est en ville que se concentre l’emploi. C’est cette métropolisation de la croissance qui fait se concentrer les nouveaux jobs dans les grands centres urbains et se vider les petites villes au profit des grandes. Notre étude révèle d’ailleurs qu’entre le 11 mai et le 31 août de cette année et de 2019, les métropoles ont continué de figurer en bonnes places dans les recherches immobilières (à l’achat comme à la location) effectuées sur notre site. On note tout de même que plusieurs métropoles sortent du lot :

Toulouse : + 104 % de recherches au global / + 69 % pour de l’achat / + 21 % pour de la location.

Nantes : + 91 % de recherches / 139 % pour de l’achat / + 12 % pour de la location.

Nice : + 70 % de recherches / + 87 % pour de l'achat / + 40 % pour de la location.

Marseille : + 65 % de recherches / + 89 % pour de l’achat / + 29 % pour de la location.

Strasbourg : + 57 % de recherches / + 100 % pour de l’achat / + 6 % pour de la location.

Bref, à date, l’exode urbain, que certains annonçaient, n’est pas à l’ordre du jour. Enfin, et bien que les recherches portant sur des locations parisiennes aient baissé (- 23 % entre 2019 et 2020 sur les périodes observées), les recherches sur des biens à vendre augmentent, quant à elles, de 5 %, et cela en dépit du resserrement des conditions d'octroi d’un crédit bancaire et des prix surélevés qui sont pratiqués dans la capitale.

Il est encore trop tôt pour se prononcer

Si les - nouvelles - aspirations des Français, quant à leur logement, semblent n'avoir pas résisté à l'épreuve de la réalité, mais à l’avenir, les citadins troqueront-ils leur mode de vie urbain contre un autre, plus rural, celui-là ? La réponse à cette interrogation est toutefois conditionnée à l’évolution du télétravail (et des mentalités) en France ainsi qu’au maintien (ou à l’érosion) du pouvoir d’achat (ou de location) des Français.

Enfin, il est intéressant de constater qu'au surlendemain du déconfinement, c'est aux villes moyennes, situées à proximité des métropoles, c'est-à-dire à la grande banlieue davantage qu'à la campagne, que la crise sanitaire pourrait avoir donné du poids. L'attractivité de villes comme Choisy-le-Roi (autour de Paris), Marignanne (autour de Marseille) ou encore Givors (autour de Lyon) pourrait s'en trouver rehaussée. Et pour cause, ces villes permettent aux futurs ex-habitants des métropoles d'optimiser leur pouvoir d'achat tout en conservant les avantages liés à un environnement urbain (écoles, commerces, administrations, transports…).
 


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Toute l’équipe du Cabinet R.C.V. Conseil :
Louis-Marie, Marie, Amélie, Marie, Gwenaëlle, Marc-Henri, Nathalie et Régis,
se tient à votre disposition.

Bien cordialement,


Régis de la CROIX-VAUBOIS
Président
144 Bureaux de la Colline - 92213 Saint-Cloud cedex
Tel : 01.55.38.75.00 - Fax : 01.55.38.75.09
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